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    *Campus de la Bouloie, Besançon, 2015 © Terrains Vagues* Les « habitants du campus » ont été invités à s’exprimer au moyen de formulaires et d’outils graphiques originaux qui créent des contraintes fertiles, invitent au dialogue et permettent finalement de représenter l’intangible : le « sensible ».
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    *Campus de la Bouloie, Besançon, 2015 © Terrains Vagues* Les « habitants du campus » ont été invités à s’exprimer au moyen de formulaires et d’outils graphiques originaux qui créent des contraintes fertiles, invitent au dialogue et permettent finalement de représenter l’intangible : le « sensible ».
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    *Campus de la Bouloie, Besançon, 2015 © Nicolas Waltefaugle.* Le premier temps d’échange consistait à interpréter les flux et les usages des étudiants sur le campus. Ils ont été invités à tracer sur une carte le trajet qu’ils font tous les jours, les lieux qu’ils fréquentent, ceux qu’ils préfèrent et ceux qu’ils évitent.
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    *Campus de la Bouloie, Besançon, 2015 © Terrains Vagues* Le troisième temps d’échange consistait à récolter les utopies des étudiants, tout ce qu’ils rêveraient de créer sur le campus s’ils en avaient les moyens. Ils ont représenté physiquement sur une carte l’ampleur de leur projet, avant d’en dessiner le plan précis à l’aide d’une bibliothèque de formes imposées. Cet atelier était un temps de réflexion collective, afin de pousser les étudiants à échanger entre eux.
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    *Campus de la Bouloie, Besançon, 2015 © Terrains Vagues* À chaque étape, les informations récoltées ont fait l’objet d’interventions in-situ. Il y a eu un réel jeu d’échange entre projection mentale et représentation spatiale. Là, les récits et les anecdotes des étudiants s’exposent en grand format, un peu partout sur le campus, afin de partager les données récoltées avec le plus grand nombre.
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    *Campus de la Bouloie, Besançon, 2015 © Terrains Vagues* Ici, leurs utopies ont été tracées à la peinture sur le sol, à l’endroit-même où ils les ont imaginées. Cette projection a servi au collectif Cabanon Vertical à créer du mobilier éphémère destiné à proposer de nouveaux usages à la Bouloie.
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    *Campus de la Bouloie, Besançon, 2015 © Terrains Vagues* Ce mobilier sur roulette co-conçu avec des étudiantes en design & écologie a apporté une visibilité, une identité et une mobilité à nos ateliers. Il a permis de se déplacer dans différents lieux fréquentés du Campus et, par là, de rencontrer un maximum d’étudiants.
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    *Campus de la Bouloie, Besançon, 2015 © Terrains Vagues* La distribution de la carte a donné lieu à un événement ouvert au public. Cette carte a été pensée pour être distribuée individuellement, mais aussi pour être affichée, en grand format, dans le bâtiment le plus fréquenté de tout le campus : le restaurant universitaire. Pour l’occasion, nous avons co-conçu ce mobilier d’exposition avec le designer Nicolas Granger.
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    *Campus de la Bouloie, Besançon, 2015 © Terrains Vagues* La carte sensible réalisée à partir des informations récoltées. Au recto, une carte illustrée de façon ludique et poétique...
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    *Campus de la Bouloie, Besançon, 2015 © Terrains Vagues* ... Au verso, les récits des étudiants sont divisés en trois thématiques : le campus en histoire, le campus aujourd’hui et le campus rêvé. Les données textuelles révèlent le double sens des illustrations, qui renvoient chacune à une parole, un souvenir, un rêve.
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    *Uniday, Strasbourg, mai 2017 © Franck Horand* Deux ateliers ont été organisés avec les élèves de Franck Horand de l’école Saint-Jean à Strasbourg : le premier était consacré à une réflexion sur l’espace public ; le second à la représentation graphique d’un parcours ludique et son inscription dans la nouvelle rue piétonne du « Jeu des Enfants ».
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    *Uniday, Strasbourg, mai 2017 © Terrains Vagues* Les enfants ont participé à la concrétisation in situ de leur réalisation.
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    *Uniday, Strasbourg, mai 2017 © Terrains Vagues* Le résultat est une fresque colorée et ludique peinte à même les pavés et vouée à y rester.
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    *Uniday, Strasbourg, mai 2017 © Terrains Vagues* Les plus jeunes s’approprient l’espace d’une manière nouvelle en inventant leurs propres règles du jeu et de déplacement.
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    *Syndicat Potentiel, Strasbourg, octobre 2017 © Collectif Rhubarbus, Anne Laval et Violaine Leroy* Ce jeu de construction est notre participation à l’exposition commune Archibeau, mise en place dans le cadre des Journées de l’Architecture.
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    *Syndicat Potentiel, Strasbourg, octobre 2017 © Terrains Vagues* Le jeu invite le public à s'approprier des éléments inspirés du travail d’Eric Tabuchi, en manipulant des modules en bois qui permettent une grande variété de constructions personnalisées.
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    *Syndicat Potentiel, Strasbourg, octobre 2017 © Terrains Vagues* Le jeu invite le public à s'approprier des éléments inspirés du travail d’Eric Tabuchi, en manipulant des modules en bois qui permettent une grande variété de constructions personnalisées.
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    *Syndicat Potentiel, Strasbourg, octobre 2017 © Terrains Vagues* Le jeu invite le public à s'approprier des éléments inspirés du travail d’Eric Tabuchi, en manipulant des modules en bois qui permettent une grande variété de constructions personnalisées.
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*Campus de la Bouloie, Besançon, 2015 © Terrains Vagues* Les « habitants du campus » ont été invités à s’exprimer au moyen de formulaires et d’outils graphiques originaux qui créent des contraintes fertiles, invitent au dialogue et permettent finalement de représenter l’intangible : le « sensible ».
Habiter, des désirs au projet

Ville représentée, ville appropriée : le design graphique au service de l’habiter

Imaginant des outils graphiques accessibles et manipulables, l’atelier Terrains Vagues fait appel à la créativité du public pour lui permettre de révéler, d’imaginer, de s’approprier et parfois d’influencer les territoires habités. Études de cas et démonstration en images…

Créé en 2014 par trois anciennes étudiantes de la Haute école des arts du Rhin à Strasbourg, l’atelier Terrains Vagues œuvre notamment à sensibiliser le public à la pratique plastique en déployant des outils ludiques et pédagogiques au cours d’ateliers participatifs. De la carte sensible au jeu de construction onirique, cette démarche de médiation a été plusieurs fois mise au service de l’appropriation de la ville par ses habitants. Persuadés que les designers ont un rôle primordial à jouer dans nos rapports aux espaces vécus, c’est cette facette de leur travail que nous leur avons proposées de vous présenter. En textes et surtout en images !

« Nos terrains vagues sont des espaces à construire, des zones de création graphique, des territoires de rencontres, des champs qui se croisent et des lieux de tous les possibles. »

Carte BAM : Révéler le territoire sensible
Campus de la Bouloie, Besançon, 2015

Terrains Vagues a été invité à prendre part au cycle de résidence BAM organisé par le collectif Juste Ici sur le Campus de la Bouloie à Besançon. Très étendu et isolé du centre-ville, il était alors peu investi par les étudiants. Afin de favoriser son appropriation, nous avons imaginé une carte sensible à partir d’informations récoltées directement auprès des « habitants du campus ». Ce temps d’échange a été divisé en trois phases : une première concernait les flux et les fréquentations, une seconde portait sur les histoires vécues et une troisième s’intéressait aux utopies. À chaque fois, nous avons conçu des outils originaux pour surprendre et stimuler la curiosité des étudiants, autant que pour favoriser le dialogue. Au bout du compte, nous nous sommes retrouvées avec beaucoup de matière, du contenu très riche que nous avons mis en commun et traduit graphiquement dans une carte sensible distribuée librement et toujours en usage. Aujourd’hui, le projet continue et ce sont les ateliers BIM et Bivouac qui ont repris le flambeau, toujours pour stimuler la vie sur le Campus !

La rue du Jeu des Enfants : Investir l’espace public
Uniday, Strasbourg, mai 2017

En 2017, la ville de Strasbourg piétonnise un axe très fréquenté par les voitures : la « rue du Jeu des Enfants ». Elle fait alors appel à l’association AKPÉ qui organise des ateliers avec les habitants afin qu’ils investissent et s’approprient ce nouvel espace. Dans le même temps, elle signe une charte avec l’Unicef qui la reconnaît « Amie des enfants1 » et pour officialiser l’événement, sollicite notre atelier pour la réalisation d’une œuvre participative dans la nouvelle rue piétonne. Nous avons proposé à une classe de CM1-CM2 d’une école du quartier de réfléchir au concept d’espace public, à ce qu’il induit comme usages, comme types de déplacements ou comme interdictions, avant d’imaginer avec eux un parcours ludique et graphique pour animer la rue. Nous l’avons ensuite retravaillé puis peint à même le sol avec l’aide des enfants. Cette fresque colorée invite les plus jeunes à s’approprier l’espace public avec des jeux ouverts dont les règles restent à inventer.

Archibeau : Imaginer la ville
Syndicat Potentiel, Strasbourg, octobre 2017

Pour son exposition Archibeau, le collectif Les Rhubarbus a invité plusieurs illustrateurs, plasticiens et designers à imaginer des objets graphiques à partir d’extraits du projet architectural Atlas of Forms d’Éric Tabuchi. À cette occasion, nous avons créé et scénographié une ville en bois, entièrement modulable et manipulable par le public, libre de composer son propre territoire imaginaire. Une manière poétique et ludique de s’interroger sur la notion d’habiter et d’encourager les utopies urbaines.


  1. « Ville amie des enfants » est un réseau de collectivités qui se caractérisent par la qualité de leurs actions et de leurs initiatives en direction des 0-18 ans.