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    Himmelbeet, Wedding

    Situé dans l’ancien quartier ouvrier cosmopolite du nord de Berlin, Himmelbeet est un jardin associatif. Les adhésions sont annuelles et engagent les membres à participer à la vie collective. Chaque membre est responsable d’une parcelle de la taille d’une palette. Sur les 160 parcelles, la moitié est réservée aux associations et autres écoles permettant de développer des actions pédagogiques et sociales. HimmelBett devra déménager à la fin de la prochaine saison.
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    Le jardin du ZK/U, Moabit

    C’est le jardin partagé le plus institutionnel puisqu’il dépend de la mairie du quartier de Moabit, au nord-ouest de Berlin. Il se trouve dans l’enceinte du ZK/U, un espace d'initiative privée qui accueille des artistes et architectes en résidence afin de penser l’habitat alternatif. Le jardin du ZK/U illustre la réappropriation de la pratique des jardins partagés par les collectivités publiques. À la fois square, lieu de rendez-vous pour les adolescents du quartier, il est finalement moins animé que les autres jardins, moins investi par les habitants.
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    Prinzessinnengarten, Kreuzberg

    Rond point de Moritzplatz. Sur un terrain laissé à l’abandon pendant plus de 50 ans le Prinzessinnengarten était à l'origine un jardin éphémère qui perdure aujourd’hui. L’idée est partie d’un groupe d’activistes : créer une ferme mobile. Les parcelles ne sont pas réparties entre des membres comme c’est le cas ailleurs mais on y développe une agriculture urbaine mobile, transposable dans n’importe quel espace urbain vacant. Le jardin est un parc pour le voisinage : une forêt d’acacias, des ruches, une cuisine végane et locale autour de bacs prêts à être déménagés au cas où l’utopie de 8 ans s’arrêterait soudainement. (link: http://prinzessinnengarten.net/about/ text: Plus d'informations)
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    ACUD, Mitte

    ACUD est l’un des plus anciens squat de Mitte, c’est aussi un des rares lieux à avoir réussi une conversion culturelle stable, la plupart ayant été évacués, fermés puis rénovés pour laisser place à des appartements et à des bureaux luxueux. Le jardin partagé est une alternative pour ceux qui n’ont pas de balcon. Rien d’officiel, pas de planification, peu d’animation. Il n’est ni un parc, ni un jardin public, et plus proche du geste d’ouvrir un lieu aux amis du quartier, de partager une terrasse.
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    Tempelhofer Feld, Neukölln

    En 2009, alors que l’aéroport de Tempelhof cessait son activité, la population berlinoise (en particulier celle du quartier de Kreuzberg) lançait une manifestation politique et clandestine de masse : “avez-vous déjà squatté un aéroport” Les images de la police, bloquant l’accès au tarmac condamné, contrastent avec le symbole de liberté qu’incarne aujourd’hui ce parc. Désormais immense espace citoyen, c’est entre les aires de barbecue au bout des deux pistes de décollage que l’on trouve les jardins urbains. Peu de règles, sinon celles de participer à l’arrosage collectif et de laisser les visiteurs squatter les bancs ou autres tour d’observation et structures réalisées en bois récupéré. Rien n’est planté directement dans le sol, trop pollué par l’essence laissée par les avions, ce qui donne à l’ensemble l’aspect éphémère de l’utopie.
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Himmelbeet, Wedding

Situé dans l’ancien quartier ouvrier cosmopolite du nord de Berlin, Himmelbeet est un jardin associatif. Les adhésions sont annuelles et engagent les membres à participer à la vie collective. Chaque membre est responsable d’une parcelle de la taille d’une palette. Sur les 160 parcelles, la moitié est réservée aux associations et autres écoles permettant de développer des actions pédagogiques et sociales. HimmelBett devra déménager à la fin de la prochaine saison.
Natures urbaines et citoyennetés

Gemeinschaftsgarten : un savoir-faire berlinois

C'est un voyage à travers cinq jardins urbains berlinois que Xavier Antoinet nous propose : HimmelBeelt, ZK/U, ACUD, Prinzessinnengarten, Tempelhofer Feld. On compte aujourd'hui une centaine de jardins communautaires, spontanés, éphémères dans la ville, dont certains sont voués à disparaître. Que révèlent-ils de l'urbanisation berlinoise, quelles traces laisseront-ils ?

Berlin, septembre 2017.

Il y a depuis la fin de la seconde guerre mondiale à Berlin une culture des espaces vides. Ces aires urbaines, laissées à l’abandon suite aux bombardements, oscillent entre ruines et friches. Elles font partie de la conception qu’ont les Berlinois du territoire.
Si avec la chute du mur, le mouvement d’appropriation des espaces vacants a été amplifié (clubs précaires, squats…), la ville se normalise aujourd’hui, alignant son approche du territoire sur les autres mégalopoles européennes.
Il n’en reste pas moins que Berlin demeure une ville de l’éphémère. Les clubs ferment du jour au lendemain, rouvrent ailleurs ou disparaissent, il en est de même des jardins urbains.
On en compte aujourd'hui plus d’une centaine actifs dans la ville. Cinq sont photographiés ici, chacun porteur d’une conception unique, dont la volonté de perdurer face à une certaine adversité semble être le principal trait commun.